Toujours sandiniste, le Nicaragua ? La question divise. A l’entame de sa troisième décennie à la tête de ce petit pays tropical de lacs et de volcans, l’ancien commandant guérillero Daniel Ortega n’en doute pas. « Le sandinisme du 21e siècle », héritier de la parenthèse révolutionnaire des années 1980, s’affiche résolument « chrétien, socialiste et solidaire ». A l’inverse, la majorité des dirigeants et intellectuels sandinistes d’hier, qui ont quitté l’épopée déçus ou déchus, le taxent eux de « néolibéral, autocratique et conservateur ». L’examen des choix politiques, économiques et sociaux de l’actuelle administration Ortega et le relevé de leurs impacts au Nicaragua aident à trancher. Avec, en filigrane, un paradoxe : les formes dépendantes d’insertion des petites économies centro-américaines dans le marché mondial autorisent-elles l’émergence d’un modèle de développement souverain, socialement équitable et écologiquement durable ?
Sociologue et journaliste de formation, Bernard Duterme est directeur du Centre tricontinental (CETRI, Louvain-la-Neuve), responsable de la collection ‘Alternatives Sud’, auteur ou coordinateur de plusieurs ouvrages sur les mouvements sociaux et politiques en Amérique latine, les mobilisations indigènes, la rébellion zapatiste et les enjeux du développement et de l’environnement dans les rapports Nord-Sud.
Recensions de ce livre dans Le Monde diplomatique, Espaces Latinos, Hebdo NPA, Le Courrier, El Deber, etc.
«Introduction» et «Table des matières» téléchargeables ci-dessus.
Sommaire
* Introduction
* Reconquête et concentration du pouvoir politique
* Ressorts et bénéficiaires du « miracle économique »
* Regards polarisés sur « le sandinisme du 21e siècle »
* Conclusion