Les 23 et 24 septembre prochains, durant la présidence belge de l’Union européenne, les Ministres de la Défense des États-membres sont amenés à se réunir au cours d’un sommet « informel » à Gand.
Le mercredi 23 septembre à 19h, manifestons à Gand afin d’y faire entendre nos voix.
Un peu moins d’une année se sera écoulée depuis la ratification du Traité de Lisbonne.
Celui-ci prévoit de nombreux mécanismes visant à développer une Europe militarisée, prête le cas échéant à intervenir militairement en dehors de son territoire.
Nous nous positionnons fermement contre tout sommet européen préparant la guerre, de quelque manière que ce soit.
L’Union européenne ne peut être un bloc économique doté d’un bras armé. L’UE doit être – en concordance avec ses fondements – un projet de paix ; travaillant prioritairement aux politiques sociales et environnementales, soucieuse de promouvoir des emplois durables, garante de services publics larges et développés, protégeant la sécurité sociale, encourageant un commerce honnête et équitable, investissant dans le développement durable, mettant rapidement fin à la politique néolibérale.
La politique de coopération au développement via des objectifs militaires doit également être abandonnée.
La population gantoise est à chaque fois descendue en masse dans la ville pour protester énergiquement contre la politique belliqueuse et la guerre, notamment à l’occasion du précédent sommet européen à Gand (Octobre 2001), le début de la guerre en Irak (mars 2003), ou la guerre à Gaza (janvier 2009). Gand est une des villes belges pour la paix.
La grande manifestation de ce 23 septembre nous permettra de réitérer ce signal fort envers tous ceux qui, via le sommet informel de la défense européenne, veulent approfondir la coordination de leurs guerres meurtrières, ou de leur préparation.
Stop à la guerre en Afghanistan
La guerre en Afghanistan continue. La plupart des pays prenant part au sommet de la défense sont membres de l’OTAN (21 États sur 27) et combattent sous sa bannière dans une guerre sanglante en Afghanistan. Dans la note préparatoire au sommet, le Ministre belge de la défense Pieter De Crem plaide pour une collaboration plus étroite entre l’Union européenne et l’OTAN ; et donc, partant, pour un couplage avec une organisation dont la politique guerrière est la marque de fabrique. D’ailleurs, le Traité de Lisbonne consacre la primauté de l’OTAN sur toutes les politiques de défense européenne.
En Afghanistan – ainsi que chez les voisins du Pakistan – les bombardements aériens américains et otaniens font des centaines de victimes civiles. Il faut absolument mettre un terme à cette guerre d’occupation. Les F-16 belges doivent sans délais être retirés.
Pas de militarisation de l’Europe
L’Europe se militarise. Depuis la ratification du Traité de Lisbonne, l’Union européenne navigue de plus en plus dans les eaux troubles de la militarisation. Le Traité prévoit en effet que chaque État-membre envisage d’« améliorer peu à peu ses capacités militaires ». Qu’ils soient plus et mieux armés, donc.
De notre côté, nous trouvons que dans un monde où, malgré la crise financière, 1.531 Milliards de dollars ont été dépensé l’année dernière en armement (ce qui équivaut à une augmentation de 6%), un mouvement inverse doit être effectué.
A ces tendances viennent en outre s’ajouter différents programmes européens concentrés sur la restructuration et le renforcement de l’industrie de l’armement. Ces programmes sont destinés à créer une véritable concurrence avec les États-Unis et d’autres grandes puissances. Ces programmes signifient un commerce des armes élargi, davantage de violence et de guerre. Nous exigeons une politique du « désarmer pour développer » en Belgique, en Europe et sur la scène internationale.
Pas d’armes nucléaires en Europe
Des armes nucléaires sont encore stationnées sur le territoire européen et belge. La population clame sa volonté de se débarrasser de ces armes de destruction massive dangereuses et inutiles. En outre, il existe aujourd’hui une majorité politique qui réclame le retrait et le démantèlement de ces armes. Les États-Unis continuent de se tenir au travers du chemin emprunté par l’opinion publique et l’OTAN continue de marquer sa volonté de poursuivre sa politique de dissuasion nucléaire et refuse de déclarer une politique de ‘no first use’. L’OTAN propose également d’intégrer dans cette stratégie, le bouclier anti-missiles US.
S’appuyant sur la volonté de plus en plus grande de démanteler ces armes, qu’est-ce qui empêche les ministres européens de la défense de faire preuve de courage politique en exigeant le retrait immédiat ?
La Belgique doit aussi rapidement que possible devenir une zone sans armes nucléaires, à l’image par exemple de l’Autriche.
L’Europe doit aussi rapidement que possible devenir une zone sans armes nucléaires.
Cela constituerait des étapes cruciales vers un monde sans armes nucléaires.