La question des peuples autochtones se pose de façon pressante aujourd’hui. Elle concerne plus de 300 millions de personnes dans le monde. Avec la mondialisation de l’économie capitaliste et les nouveaux moyens de communication, les exigences identitaires locales et ethniques se multiplient. Les Nations unies se préoccupent de ce sujet depuis une vingtaine d’années, mais les progrès sont lents. Il faut donc définir ce qu’est un peuple indigène ou, selon la nouvelle nomenclature, une nation première et l’Organisation internationale du travail (OIT) s’y est attelée. La caractéristique générale est l’effet de domination, considérablement amplifié par la colonisation occidentale et par la mondialisation de l’économie. Le cas du Guatemala, étudié plus en détail, est emblématique. Dans tous les continents, on assiste à une émergence des peuples indigènes, qui commencent par s’articuler avec les revendications sociales. Les risques de crispation identitaire ne sont pas absents, tout comme les tentatives d’instrumentalisation des mouvements autochtones par les grandes puissances pour affaiblir leurs adversaires. Cependant, l’intérêt grandit dans le monde et les essais pour formuler des statuts juridiques se multiplient.