La version originale de cet article est parue dans Le Monde (Paris) et La Libre Belgique (Bruxelles) le 17 février 2010 : https://www.cetri.be/Catastrophes-humanitaires-en-pays.
Si, considérée superficiellement, l’intervention humanitaire – du Nord vers le Sud – peut apparaître indispensable et magnanime, elle continue à poser problème. Car, en réalité, elle est le plus souvent obligeante, suffisante et arbitraire. Et a tendance à repasser les plats. En matière de traitement des catastrophes en pays pauvres en effet, il existe bien des « invariants », c’est-à-dire des réflexes, des élans qui, quel que soit le contexte, en viennent à se répéter, avec plus ou moins d’intensité, pour le meilleur et pour le pire : 1) l’alarme médiatique ; 2) l’emballement compassionnel ; 3) la déferlante humanitaire ; 4) la retombée médiatique, compassionnelle, humanitaire..., et enfin, 5) la dépolitisation du problème, qui traverse les quatre premiers. Analyse d’un phénomène ambivalent.
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