Les tendances du phénomène migratoire caribéen ainsi que son impact, ambivalent, reflètent les problèmes et contradictions des sociétés de la région. La globalisation et l’expansion du marché international, en même temps qu’elles élargissent la brèche entre pays riches et pays pauvres, contribuent á augmenter la misère dans les zones périphériques, alimentant le chômage et les tendances à l’exode. Dans un tel contexte, il faut prévoir deux mouvements du phénomène migratoire. D’une part, augmentera le flux traditionnel de la région vers les zones développées, particulièrement les États Unis, les ex métropoles et le Canada. D’autre part, avec les niveaux inégaux de PIB et d’emploi au sein de la région, beaucoup de pays seront à la fois récepteurs et émetteurs de main d’œuvre. Le caractère clandestin de ces migrations ainsi que la « fuite des cerveaux » sont également en augmentation. Tant dans les pays d’ »accueil » que dans les pays d’émigration, les effets économiques, culturels et politiques des mouvements de population, dans leurs dimensions positives et négatives, ne peuvent être sous estimés. Une véritable politique d’avenir devrait, sur une base internationale, s’attaquer aux causes réelles de l’émigration, protéger les populations migrantes et établir une gestion concertée et cohérente des « flux » de ressources humaines...