Samedi 24 mars 2012
Journée de réflexion organisée par les Amis du Monde diplomatique Belgique
LA CRISE EST LA ET ON FAIT QUOI ?
9h30 : Accueil
10h-10h30 : Gus Massiah - La nature de la crise et les réponses des peuples
Leur dette
10h30-11h00 : Virginie de Romanet - La dette publique contre les peuples
11h-11h30 : Maurizio Lazzarato - La fabrique de l’homme endetté
11h30-11h45 : Pause café
11h45-13h : Débat et synthèse intermédiaire
13h-14h : Pause méridienne
Notre démocratie
14-14h30 : Josette Fontaine et Slimane Toudert - Revivifier la démocratie, l’expérience d’Aubagne
14h30-15h00 : Bernard Duterme - Etat des résistances en Amérique Latine
15h00-16h : Débat
16h : Conclusions par Pierre Galand, président des AMDB
Adresse du jour : ULB, aud. H 1301, avenue Paul Héger (bus 71, trams 7, 94 et 25)
Présentation des intervenants
Gus Massiah : membre du conseil international du forum social mondial, il est l’une des figures proéminentes du mouvement altermondialiste. Il a été président du CRID (Centre de recherche et d’information pour le développement) et est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Une stratégie de l’altermondialisme (avec Élise Massiah).
Virginie de Romanet : est la coordinatrice du groupe droit du CADTM (Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde). Parmi ses nombreuses activités au sein de ce Comité, elle a coordonné l’ouvrage Le Droit international, un instrument de lutte- pour une justice au service des peuples.
Maurizio Lazzarato : Sociologue indépendant et philosophe, il vit et travaille à Paris. Il est notamment l’auteur du Gouvernement des inégalités. Critique de l’insécurité néolibérale et de La Fabrique de l’homme endetté. Essai sur la condition néolibérale
Josette Fontaine (Groupement français d’éducation nouvelle) et Slimane Toudert (cabinet du Maire) sont partie prenante des initiatives de démocratie participative menées à Aubagne et dont le Monde diplomatique a récemment parlé.
Bernard Duterme : est sociologue et directeur du Centre Tricontinental (CETRI). Il est notamment le coordinateur de l’ouvrage collectif : Amérique Latine, état des résistances paru en 2012.
PAF (pauses-café et dossier de lecture inclus) : 5€ et 3€ pour étudiants, travailleurs sans emplois et retraités.
Pause méridienne (uniquement sur réservation) : 5€ (sandwich et boisson)
Contact et inscriptions : amd-b@skynet.be ou 02/231 01 74 (tél/fax).
Les Amis du Monde diplomatique Belgique asbl
115 rue Stévin - 1000 Bruxelles
Tél/fax : 02/231 01 74
amd-b@skynet.be
La crise est là ! Et maintenant on fait quoi ?
Le capitalisme est un système mû par l’exploitation de la force de travail.
Pour parvenir à ses fins, le capitalisme a instauré petit à petit une emprise hégémonique sans pareil sur les Etats et les institutions. Et donc sur les politiques sociales, écologiques, financières et économiques. Il s’est assuré au préalable une adhésion mentale et culturelle de la classe moyenne et de la social-démocratie. Ce qui nous mène droit dans le mur.
La crise est la plus efficace des muselières et l’endettement sert de prétexte au démantèlement des protections sociales et des services publics.
Laisserons-nous la démocratie et l’état de droit s’éclipser devant les populistes, les financiers et les technocrates ?
Nous sommes effectivement en crise. Pas dans une crise économique, mais dans un moment qui fait appel à la racine du mot : « crisis », en grec, désigne le moment du choix, de la décision. Nous vivons un moment central de notre histoire : celui du choix entre une société démocratique au service de ses citoyens, ou une société totalitaire faite par et pour certains : les plus riches.
Il n’y a pas d’autre choix que d’inventer des alternatives. Il est temps d’expérimenter de nouvelles formes de vie, de déclarer de nouveaux droits (mobilité, environnement, information et ressources naturelles comme biens publics), d’écrire de nouvelles constitutions.
Quelle refondation anthropologique, quelle transition pacifique est-il possible de développer ? Quel rapport de forces construire ? Avec qui ?
Cette période de remous est aussi un moment d’ouverture du champ des possibles : à l’invocation de l’impuissance pour imposer l’inéluctabilité et au prêt-à-penser, il faut opposer la nécessité de penser, de défricher de nouvelles voies, d’arpenter des chemins de traverse et de réarmer la critique afin de nourrir le débat, susciter l’action et rendre obsolète le capitalisme.
Précisément au moment où plus que jamais, la politique dégoûte et paraît à la fois violente et impuissante, : il est urgent de proposer des outils et non des solutions, d’ouvrir des questionnements et non de bâtir des systèmes.