19 janvier 2015. Alors que le Sénat congolais s’apprête à voter une loi électorale controversée, des troubles éclatent dans la majorité des quartiers de Kinshasa et se poursuivent trois jours durant, malgré une répression violente. D’une ampleur rare, le « 19-20-21 Janvier » débouchera sur une reculade de la chambre haute. Le développement surprenant de cette mobilisation, à cheval entre la manifestation et l’émeute, dérive d’un mode d’exercice du pouvoir générant un ensemble de contraintes qui conditionnent à l’extrême les voies et formes de la protestation. Destructions et pillages doivent être envisagés comme des expressions politiques alternatives dans le cadre d’une manifestation contrariée. Cette révolte témoigne d’une appropriation populaire du principe de l’alternance démocratique.
Voir en ligne | Kinshasa, les 19, 20 et 21 janvier 2015. Une révolte démocratique |
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